Sywhaîd
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 All in white [Imbolc]

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La Brume
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La Brume


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MessageSujet: All in white [Imbolc]   All in white [Imbolc] Icon_minitimeMer 7 Jan 2015 - 14:59

Ancienne fête celtique célébrant la fin de l’hiver et l’approche du printemps, Imbolc, ou fête de Bride insiste sur deux thèmes : la purification et le renouveau.

De ce fait, elle est associée à de multiples traditions visant, d’une part, à laisser de côté le froid et l’ombre des mois hivernaux et, par association, les regrets et les erreurs et, d’autre part, à appeler de ses vœux une renaissance symbolisée par le printemps.

C'est une fête essentiellement féminine, maternelle, lunaire. Elle est associée à l’eau et a lieu la nuit. Elle est également l’occasion de célébrer la lumière et la chaleur associées au foyer.

Quelques traditions d’Imbolc ont encore cours sur la Noble Lande.

Dans la nuit du 2 au 3 février, les Sywhaîdiens, tous vêtus de blanc, ont l’habitude de se réunir au cœur de la forêt, au bord de la rivière où un grand feu a été allumé. Autour de ce feu, les hommes forment un cercle, tenant une bougie à la main pour éclairer les femmes qui ont traditionnellement un rôle prépondérant dans le rituel.

La première partie du rite consiste à jeter dans le brasier un objet symbolisant un regret ou un remord (cela peut être un simple papier sur lequel on a écrit ce que l’on souhaitait oublier). Cela fait, les femmes descendent à la rivière pour se laver, dans cet ordre, les pieds, les mains et la tête. Étant donné les températures de février, quelques gouttes suffisent. Elles peuvent également faire l’honneur à un homme d’accomplir ces gestes pour lui.

Une fois lavées de l’hiver et de l’année passés, les femmes boivent une gorgée de lait tiré d’une grande cruche mise à disposition, pour encourager la prospérité et la fécondité.

[Ceci est donc le topic commun de l'hiver, un topic "one shot". N'hésitez pas à vous mettre d'accord entre joueurs pour savoir si un personnage masculin peut participer à la tradition de purification par l'eau avec un personnage féminin. Pour toute question, mp^^]
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Marybeth Norton
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Marybeth Norton


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MessageSujet: Re: All in white [Imbolc]   All in white [Imbolc] Icon_minitimeMar 13 Jan 2015 - 19:39

Mary n’avait pas beaucoup de vêtements blancs. C’était très salissant, et quand on était une mère célibataire d’enfants en bas âge, et qu’en plus on était guérisseuse, et qu’on passait le peu de temps libre qu’on avait les mains dans la terre ou à faire des expériences, on avait des tas d’occasions de se tâcher. Oh ça n’empêchait pas Meike, pourtant cuisinière, de porter majoritairement des couleurs claires (ou du noir, ce qui dans une cuisine se tâchait aussi très facilement). Mais Meike avait un sens impeccable du style, et était capable d’accepter de sacrifier un peu de son temps à faire en sorte que les tâches disparaissent… tandis que Marybeth avait la moitié de ses pulls, pourtant foncés, ornés de « tâches propres » qu’elle avait fini par abandonner d’essayer de nettoyer. Pas étonnant que l’expression que Mary connaissait le plus de Meike était le froncement de sourcil poli.

Au moins, cette année, quand elle était allée demander à tout le monde de lui prêter des vêtements blancs pour Imbolc, elle avait eu l’excuse de sa grossesse. De fait, à présent au deuxième trimestre d’une grossesse multiple, Mary alternait globalement entre deux tenues faites de vieux pantalons et de pulls informes qui dataient de l’époque où elle avait caché, dans le Grand Nord, sa première grossesse. Rien de la demi-douzaine de vêtements qu’elle possédait à sa taille pour le moment n’était blanc. Et il avait été plutôt compliqué de lui trouver des vêtements chauds, à sa taille, et blancs. Au point où elle avait cru qu’elle allait devoir abandonner, ce qui aurait en fait été plutôt chouette, elle était fatiguée ces derniers temps et l’idée de devoir veiller pour rester debout une bonne partie de la soirée ne l’enchantait pas. Mais manquer LA célébration de la femme et, entre autres, de la fécondité, quand on était enceinte de jumeaux, visiblement, ça n’était pas possible. On lui avait même tricoté un pull blanc pour l’occasion. Un joli pull bien chaud… Qui lui donnait un look un peu étrange avec le pantalon de yoga (doublé de collants en laine reprisés pour les mettre à taille) que Meike, justement, lui avait prêté (et auquel elle avait dû faire des ourlets tellement la différence de taille entre elle et l’ancienne top model était grande). Sous le pull, elle avait accumulé les couches de débardeurs blancs prêtés par plusieurs femmes plus grandes et plus rondes qu’elle. Par-dessus, elle avait une parka blanche, empruntée à l’une des incarnations de Lexie (elle ne s’y retrouvait pas encore), qu’elle ne pouvait pas fermer. Ses longs cheveux blonds étaient lâchés, et pour une rare fois impeccablement brossés, Mary savait qu’il y aurait beaucoup de regards tournés vers elle, en tant qu’une des rares femmes enceinte pour Imbolc cette année, et elle comptait ne pas se rendre ridicule… Les basket blanches empruntées à Fred (ses pieds avaient tellement gonflés qu’elle ne supportait plus que ces chaussures) risquaient déjà de briser sa résolution.

Plusieurs personnes s’étaient relayées à ses côtés, tandis que la procession avait avancé dans la forêt, peut-être au cas où elle se mettait à glisser, peut-être pour essayer de voler un peu de son pouvoir de fécondité (après tout, tomber enceinte était bel et bien ce que Mary faisait le plus facilement, au point où les contraceptifs semblaient ne plus vouloir fonctionner). Une fois arrivée près du feu, elle se sentit bizarrement revigorée et réalisa qu’elle n’aurait pas de problème à tenir toute la cérémonie. Peut-être était-ce dû à la magie sywhaîdienne. Après tout, elle avait assisté à beaucoup de célébrations d’Imbolc, et n’avait jamais particulièrement eu l’impression d’en ressortir fatiguée.

Elle fit partie des premières à jeter son objet dans le brasier. Il s’agissait de la carte électronique qui lui permettait de monter à l’étage du bureau de Rajesh en Inde. C’était le seul souvenir qu’elle avait gardé de sa relation avec l’homme, elle avait jeté ou donné tout le reste au moment du déménagement. La carte avait simplement été oubliée dans son portefeuille, et elle l’avait retrouvée à la brèche d’hiver quand elle avait été fêter Noël à Glasgow avec les enfants, Will et Josh. Elle l’avait alors gardée en pensant justement à Imbolc. A Sywhaîd, il était difficile de ne pas croire aux vertus de ce genre de célébrations. En Inde, elle n’avait assisté à aucune cérémonie de ce genre, et ça ne lui avait pas vraiment manqué, pourtant dès qu’elle était revenue ici elle avait repris le rythme, repris les bonnes habitudes, et attendait chaque date clé avec impatience. Et elle était d’ailleurs finalement bien contente de s’être laissée convaincre de venir ce soir-là.

Elle prit une inspiration et fit ce qu’elle ne s’autorisait pas depuis des mois : elle pensa à Rajesh. L’homme qui avait partagé sa vie pendant un bon moment avait été, du moins elle l’avait cru, un homme qui, s’il n’était pas parfait (mais Mary ne croyait plus depuis longtemps en l’homme parfait), avait répondu à ses besoins. Il était intelligent, il était responsable, il était drôle, il aimait les enfants, et il avait une situation stable. Physiquement, ça avait vraiment bien fonctionné entre eux, ce qui n’était pas négligeable… Et si elle ne voulait pas penser à lui, c’était parce qu’elle ne comprenait toujours pas comment elle avait pu se tromper sur son compte à ce point. Comment elle avait pu se laisser aveugler comme une adolescente amoureuse. Comment elle avait pu le laisser la blesser comme ça… Elle se força à se calmer, déjà des larmes coulaient sur ses joues. Mary ne pleurait jamais en public, et elle chassa les larmes du mieux qu’elle put avant de jeter la petite carte en plastique dans les flammes. Effet placebo ou pas, elle se sentit plus légère, et resta encore quelques secondes à profiter cette sensation avant d’effacer toute trace de ses larmes et de laisser sa place aux autres.

Aller à la rivière fut un peu compliqué à cause de la petite pente et Mary sentit quelqu’un lui prendre le bras. Elle était décidément émotionnelle, et fatiguée, parce qu’elle ne fit pas vraiment attention à qui l’aidait ainsi, se contentant de murmurer un « merci » rauque. Jusqu’à présent, les célébrations d’Imbolc passées ne lui avaient jamais fait cet effet, cette impression d’être pratiquement hypnotisée, comme dans une transe, et elle se demanderait par la suite si sa grossesse en était une raison. Enceinte de Mae, elle n’avait pas participé à Imbolc, à cause d’un rhume qui l’avait clouée au lit. Il faudrait qu’elle en parle avec d’autres femmes qui avaient fait la cérémonie dans le même état qu’elle.

En essayant de se concentrer sur ce qu’elle lavait : les regrets, les échecs, les angoisses, Mary enleva ses baskets, ses grosses chaussettes et « lava » (grâce à quelques gouttes), ses pieds. Elle lava ensuite ses mains (avec un peu plus d’eau), puis sa tête, mouillant ses cheveux qui sècheraient cependant rapidement auprès du feu. Elle recouvrit ensuite ses pieds (non sans mal) et retourna près du feu où elle attendit que l’outre de lait arrive à elle. Quand elle en but, elle eut l’impression de redécouvrir le goût du lait. Il était tellement riche qu’elle aurait dû normalement en être écœurée, elle qui n’était déjà pas une grande fan des produits laitiers en temps normal. Mais là, au contraire, elle eut l’impression de boire quelque chose de fantastique. Un peu la même impression que lorsqu’on boit de l’eau alors qu’on a très soif. Elle dut se forcer à ne pas prendre une seconde gorgée et donna la cruche à sa voisine avec un soupir. Elle caressait sans s’en rendre compte son ventre rond, l’esprit plus tranquille et apaisé qu'elle ne l'avait été depuis des mois.
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Lexie Dewitt
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Lexie Dewitt


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MessageSujet: Re: All in white [Imbolc]   All in white [Imbolc] Icon_minitimeMar 3 Fév 2015 - 22:02

Lexie avait assisté à la cérémonie d’Imbolc lors de sa première année à Sywhaîd et n’y était pas retournée depuis. Ça avait été une expérience intéressante, elle était contente de l’avoir vue au moins une fois et donc de s’être fait une idée du déroulement de la cérémonie et de ses symboles, mais elle n’avait pas spécialement envie d’y retourner. Après tout, elle n’avait aucun regret particulier à mettre au feu ni aucun besoin de prier pour la fécondité n’ayant aucun projet d’enfant ni aucun homme pour le mettre à exécution le cas échéant. Felicia et Butch n’avaient de leur côté jamais été intéressés. Felicia voyait d’un mauvais œil de genre de cérémonies païennes et Butch trouvait ça proprement ridicule.

Restait Sophie-Anne. Celle-ci avait beaucoup changé depuis son arrivée à Sywhaîd et, surtout, depuis sa première rencontre avec Lily. Personne ne l’avait sans doute remarqué, pas même Lexie dont elle squattait la tête et le corps, mais c’était bien réel. Sophie-Anne avait enfin cessé de regretter Bastien. C’était un bouleversement si énorme et si profond qu’elle en avait arrêté le violon. Pas définitivement, elle y reviendrait forcément, mais au fond, elle jouait toujours pour Bastien, car c’était ainsi qu’ils s’étaient connus. Dans les premiers temps qui avaient suivi sa mort, elle avait pris un malin plaisir à le hanter, à se rappeler constamment à son souvenir et à entretenir le sentiment de culpabilité qu’il avait éprouvé en apprenant son suicide. Elle ne s’en serait pas lassée si elle n’avait pas alors découvert Lexie et la possibilité de la posséder et donc, de retrouver un corps.

Ce soir, elle avait décidé de participer à Imbolc. La décision s’était imposée d’elle-même quand Marybeth était venue emprunter sa parka blanche pour l’occasion. Plusieurs rencontres avec Lily l’avaient conduite à beaucoup réfléchir, à l’abri dans la tête de Lexie, sous les moqueries affectueuses de Butch qui trouvait que la noyée retournait un peu trop le cerveau de sa petite grenouille. Elle avait réfléchi à sa vie, à sa mort et à ce semblant de vie auquel elle s’accrochait maintenant. Sa vie gâchée. Sa mort ratée. Sa nouvelle vie inutile.

Ce soir-là, elle avait donc enfilé sa robe blanche, à bretelles larges et taille empire, bien trop légère pour la saison, mais pourtant si adaptée. Quelqu’un avait accepté d’effectuer pour elle un sort de réchauffement qui lui permettait de n’être couverte que d’un châle blanc et chaussée de ballerines immaculées. Elle avait attaché les longs cheveux roux de Lexie en un chignon flou qui, assorti à la couronne de marguerite en tissu posée sur son crâne, lui donnait un air de vestale.

Arrivée dans la forêt, Sophie-Anne s’était jointe au cercle de femmes qui entourait l’immense brasier avant de s’en approcher jusqu’à ce que la chaleur rougisse ses joues pâles. Elle n’avait rien à jeter dans le feu, aucun souvenir matériel de la jeune violoniste si prometteuse qu’elle avait été avant de rencontrer Bastien. Il ne lui restait aucun des cadeaux du jeune héritier qui s’était amouraché d’elle. Tous les objets qu’elle avait possédés, chéris ou haïs, elle les avait définitivement laissés derrière elle en approchant le rasoir de Bastien de ses poignets. La proximité des flammes lui piquait les yeux et y faisait perler des larmes. Elle se décida finalement à ôter la couronne de fleurs de ses cheveux. Elle n’avait aucun lien avec Bastien, mais ce soir, Sophie-Anne lui octroyait le rôle de symbole. Le mysticisme de la cérémonie ferait le reste, non ? Elle utilisa une des fleurs en tissu pour essuyer une larme et jeta résolument l’objet au feu avant de s’éloigner à grands pas vers la rivière.

Une fois au bord de l’eau, elle s’immobilisa quelques instants, frémissante comme une feuille dans la brise. Elle prit une profonde inspiration et emplit ses poumons de l’air pur et froid de cette nuit de février. Elle eut l’impression qu’un poids dont elle n’avait jamais eu conscience venait soudainement d’être ôté de sa poitrine. Elle ôta alors ses ballerines et avança jusqu’à ce que l’eau vienne lécher ses chevilles et le bas de sa robe. Le contact de l’eau glacée sur sa peau tiède lui arracha un sourire enfantin. Elle se baissa et plongea les mains dans la rivière avant de les porter, ruisselantes, à sa tête et de laisser l’eau dégouliner sur ses cheveux, son front, son nez, lavant les pleurs sur son passage.

Ses ballerines à la main, Sophie-Anne remonta d’un pas léger vers le groupe de Sywhaîdiens. L’un d’entre eux lui tendit la cruche de lait et elle en but une lente gorgée. Elle ne souhait nullement la fécondité ni la prospérité, mais elle chargeait ce liquide symbolique de lui apporter ce qui avait manqué à sa vie et à sa mort : la productivité. Cela fait, au lieu de repartir immédiatement comme elle l’avait prévu, elle s’écarta légèrement et observa la procession de ses concitoyennes, l’air rêveur.

[Si un perso masculin veut demander à Sophie-Anne de l’aider à participer, elle dira oui^^]
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MessageSujet: Re: All in white [Imbolc]   All in white [Imbolc] Icon_minitime

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