Sywhaîd
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 Who let the dogs out?

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Nicholas Butler
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MessageSujet: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeVen 20 Juil 2012 - 15:35

Il était quatre heures du matin et seules quelques bougies éclairaient l’entrée de la réserve où Leia s’était réfugiée depuis quelques jours. Nick n’était pas vétérinaire mais quand Seth était venu lui demander des conseils, inquiet du comportement de sa chienne, qui mangeait peu et se cachait dans la réserve, il n’avait pas eu besoin d’examiner longtemps l’animal pour déduire qu’elle était enceinte et proche de la mise bas. Devant l’air ahuri du jeune garçon, il avait hoché la tête : comment avait-il fait pour ne pas s’en rendre compte ? Insensible à la critique, le jeune Anglais s’était contenté de s’extasier sur le fait qu’il allait être grand-père et de faire un câlin à Shadow pour le féliciter de sa paternité prochaine avant de demander à Nick de promettre de l’aider pour l’accouchement, ce que le médecin avait bien sûr accepté. Quelques heures plus tôt, un Seth au teint un peu verdâtre était venu le chercher en lui disant que Leia présentait des signes d’agitation, haletait et se regardait constamment le ventre. Nick avait pris sa mallette, par réflexe, et avait suivi Seth. Puis avait ordonné à Seth de vider les lieux quand celui-ci avait, en digne papa qui somatise, été pris de nausées. Depuis, il attendait. Il ne savait pas combien de temps s’écoulaient normalement pour les chiennes entre les contractions et la mise bas proprement dit mais ça devait pouvoir prendre des heures, comme chez les humaines. Il se contentait donc de proposer de l’eau à la future maman et de la caresser pour l’apaiser quand elle se laissait faire. Le reste du temps, il lisait.

Tout à coup, Leia cessa de s’agiter et se coucha sur le flanc, langue pendante. Nicholas posa son livre et s’approcha. Les contractions étaient maintenant bien visibles, on devait approcher du moment fatidique. Nick enfila ses gants en latex et s’agenouilla près de Leia qui perdait les eaux. Ou du moins l’équivalent canin. Sans se soucier de son pantalon trempé, Nick se pencha sur l’animal et vit une petite tête aux yeux fermés commencer à sortir. Le cœur battant, il observa le premier chiot naître, sans aide extérieure et Leia déchirer le cordon ombilical d’un coup de temps avant de lécher vigoureusement la poitrine de son petit, qui se mit à respirer en couinant. Nick l’enveloppa dans une des serviettes qu’il avait apportées pour l’occasion et le déposa près de Leia qui avait reposé la tête. Vingt minutes s’étaient écoulées quand le deuxième chiot fit son apparition, cette fois par le siège et entouré d’une membrane que Nick identifia comme la poche fœtale. Cette fois, il dut aider le bébé à sortir et, voyant que Leia ne le faisait pas d’elle-même, il déchira la membrane et enveloppa le chiot dans une serviette, avec laquelle il entreprit de frictionner le petit corps pour qu’il se mette à respirer. Peine perdue. Celui-ci était mort-né.

[Maid Marianne ?]
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Marianne Loisel
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeMar 14 Aoû 2012 - 0:39

Alors qu'elle feuilletait vaguement les premières pages du troisième tome de Guerre et Paix pour y trouver mention de Natacha et André, Marianne ne put s'empêcher de penser malgré elle qu'elle était tout de même une indécrottable romantique. Bien sûr, sur la Lande, les distractions étaient rares, mais si maintenant la lecture d'un vieux bouquin russe interminable bourré de campagnes militaires l'empêchait de dormir, c'est qu'il était réellement temps qu'elle améliore un tantinet son quotient émotionnel : elle n'avait plus l'âge de se fantasmer à travers des héroïnes de roman une destinée de princesse. Avec un hochement de tête convaincu, la jeune française reposa donc le volume sur le rayonnage de la bibliothèque. La Rostov et son Bolkonsky attendraient le lendemain. Et non, elle n'était pas une comtesse russe.

Bien sûr, la définition de princesse avait un peu évolué depuis le Moyen-Age et, témoin Kate Middleton, on pouvait maintenant très officiellement accéder au titre sans avoir pour autant ses seize quartiers de noblesse, ce qui avait probablement ravivé les espérances de bien d'autres greluches irrécupérables dans son genre (elle-même n'était sauvée que par la perspective peu engageante de devoir se rabattre sur Harry). Et puis, maintenant, les princesses avaient le droit à un minimum de tempérament. Elles avaient droit de faire autre chose qu'attendre sagement le prince charmant en brodant leur tapisserie voire en se contentant carrément de roupiller dans un château enchanté. Oui, elles pouvaient prendre leur destin en main, faire preuve de cran, de volonté... autant de raison pour ne pas rester dans son lit à bouquiner jusqu'à presque cinq heures du matin. L'aube n'était pas loin et la cueillerait avec de belles valises sous les yeux, mais elle n'avait malheureusement plus du tout sommeil, depuis qu'elle avait lutté contre les coups de barre de une et trois heures. En fait, au point où elle en était, elle pouvait probablement tout aussi bien faire une nuit blanche, quitte à faire une sieste dans l'après-midi. Le petit-déjeuner n'était plus si loin, lui non plus, et son estomac semblait au courant. Voilà ce qu'elle ferait : elle irait se chercher un petit quelque chose à grignoter aux réserves, retournerait chercher le dernier tome de Guerre et Paix, et sur le coup de six heures trente redescendrait se livrer aux premières corvées. Il y aurait sûrement une cueillette à faire au lever du soleil, ou quelque chose comme ça.

Aux cuisines, elle trouva le reste d'un pain boule, qu'elle cala sous son bras ; elle attrapa aussi une cuillère ; il y avait de la confiture d'abricots d'entamée, mais elle préférait la framboise et en avait rangé une douzaine de pots la veille dans la réserve. Elle ne prêta pas attention aux bougies qui commençaient à faiblir à l'entrée ; celles-ci cadraient trop avec le décor nébulo-romantique de ses pensées pour qu'elle les remarque vraiment. Elle poursuivit donc d'un pas tranquille sa route vers les rayonnages de confitures. Lorsqu'elle entendit les glapissements, elle n'était déjà plus qu'à deux ou trois mètres de Nick, de la chienne et des premiers chiots. Elle s'interrompit aussitôt et une honte charmante empourpra ses joues. Oui, les princesses avaient pas mal évolué au fil des siècles, mais tout de même, elles étaient supposées faire montre d'une relative élégance, d'un certain charme. Il était peu probable que la moindre d'entre elle se fût jamais promenée dans des réserves normalement interdites au grignotage au beau milieu de la nuit, vêtue d'un pyjama informe, les pieds simplement cachés par de grosses chaussettes rayées, un bout de pain dans la main et une cuillère dans l'autre.

Elle voulut dire précipitamment bonsoir à Nick, rebrousser chemin illico presto en espérant qu'il penserait simplement qu'elle s'était trompée de chemin, que la cuillère n'était là que comme arme de défendre contre d'éventuels leprechauns insomniaques... Mais elle fut arrêtée dans cette séduisante perspective par le spectacle de la chienne et de ses deux petits chiots, dont l'un tristement immobile.

"Oh... est-ce que... Est-ce qu'elle..."

*Bien sûr "qu'elle...", andouille. C'est assez explicite.*

"Tu as besoin d'aide ?"
Sans réfléchir davantage ni attendre de réponse de sa part, elle s'accroupit près du vétérinaire improvisé et posa le morceau de pain à terre.
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Nicholas Butler
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeVen 17 Aoû 2012 - 13:29

En entendant un bruit de pas derrière lui, Nick se retourna, le chiot mort-né toujours dans ses bras. Marianne. Marianne en pyjama et chaussettes, apparemment prise d’une fringale nocturne. Nick se sentit sourire. Il ne manquait jamais de remarquer à quel point elle était jolie, même les traits tirés par la douleur d’une entorse, ou dans une tenue que d’aucuns auraient jugée peu à son avantage. Il ne l’avait pas vue depuis un moment, pas depuis que l’état de sa cheville n’avait plus nécessité de surveillance quotidienne et maintenant qu’il reposait les yeux sur elle, il devait bien avouer qu’elle lui avait manqué. Mais Rain était passée par une phase catatonique inquiétante après sa période d’amélioration et les visites sociales étaient passées au second plan. Il hocha la tête pour confirmer sa déduction et reposa brièvement les yeux sur Leia. La chienne se reposait, reprenant des forces avant la prochaine naissance. Il avait une bonne vingtaine de minutes devant lui. Quand Marianne demanda s’il avait besoin d’aide, il releva la tête vers elle et secoua négativement la tête, en disant :

- C’est une championne, elle se débrouille très bien toute seule. Je ne suis même pas sûr qu’elle ait besoin de moi…

Il se rendit compte tout à coup que de ce que cette réponse pouvait avoir de désagréable. Il venait en essence de dire à Marianne qu’il ne souhaitait pas qu’elle reste. Or, ainsi qu’il s’en rendit compte tout aussi soudainement, il ne souhaitait rien tant que ça. Il ajouta donc bien vite.

- Mais j’apprécierais ta compagnie, si tu n’as pas d’autres projets pour la fin de la nuit.

Visiblement, c’était le cas, car Marianne le rejoignit près de la chienne. Durant les trois heures suivantes, Leia mit encore quatre chiots au monde. Deux fois, Marianne et Nick durent eux-mêmes couper les cordons et déchirer les poches quand la chienne dédaigna de s’en occuper. Une autre petite forme immobile vint rejoindre la première, également enveloppée d’une serviette. Une seule fois, Nick dut véritablement intervenir et tirer un chiot qui se présentait par le siège et qui ne sortait pas tout seul. Entre deux interventions, Marianne et lui partageaient quelques phrases sur leurs actions, il donnait quelques explications techniques qui semblaient intéresser la jeune femme et ils regardaient Leia se reposer comme elle pouvait. Finalement, quatre petites bêtes quasiment chauves, aux yeux fermés, se retrouvèrent en train de téter leur mère, épuisée mais radieuse.

Nick étira son dos douloureux et s’adossa à un mur. Il était fatigué, courbatu et probablement couvert de transpiration séchée mais le sourire simplement heureux qu’il arborait faisait oublier tout ça. Il regarda Marianne et dit simplement, semblant se moquer de sa première réponse, quelques heures plus tôt :

- Merci pour ton aide, et pour ta compagnie.
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Marianne Loisel
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeDim 26 Aoû 2012 - 14:59

Si Marianne avait d'autres plans pour la fin de la nuit ? Voyons... passer trois heures à se retourner dans son lit en espérant trouver le sommeil ou [participer pour la première fois de sa vie à un accouchement]* en compagnie de Nick, le charmant médecin ? La question ne se posait pas une seconde !

*Element relativement annexe, avouons-le.

Il faut croire qu'elle fit le bon choix : tout le temps qu'il passèrent à aider Leia, alors même qu'ils n'avaient, au final, pas grand-chose à faire ; tout ce temps qu'elle regarda faire le médecin, lui tendant parfois une serviette et buvant ses explications... Elle ne le vit pas passer. Elle ne s'ennuya pas une minute, se laissant guider comme dans un rêve éveillé par la voix du jeune homme. Elle lui trouvait un timbre extraordinaire, susceptible à la fois de la bercer et de la tenir parfaitement éveillée. Mais même une idiote dans son genre, toute prête à se laisser aller à des considérations romantiques, devait reconnaître que c'était probablement tout simplement lié au manque de sommeil mêlé à l'excitation. C'était la première fois qu'elle participait à un accouchement ; elle ne risquait objectivement pas de piquer un roupillon, beau médecin ou pas.

En tout cas, lorsque Nick alla s'adosser contre le mur, sonnant ainsi de façon officielle la fin de l'opération, Marianne eut vraiment l'impression de sortir d'une étrange torpeur : la fatigue, les douleurs cumulées durant ces quelques heures d'efforts semblèrent s'éveiller d'un coup. Gosh ; elle sentait soudain ses forces la quitter rapidement et eut, elle aussi, besoin de se poser quelque part. Elle ne réfléchit pas davantage, la zone d'inhibition de son cerveau probablement un peu anesthésiée par la nuit blanche : elle rejoignit elle aussi le mur et alla s'asseoir à côté de Nick. Elle n'avait pas d'arrière pensée consciente ce faisant, mais au contact du bras, de l'épaule du jeune homme contre la sienne, se troubla légèrement. C'était bien trop cliché pour qu'elle exprime cette pensée à voix haute, mais elle aurait volontiers passé toute la nuit ainsi, contre lui. Comme elle craignait qu'un silence embarrassant ne pousse Nick à se décaler, elle demanda :

"Que va-t-il advenir de tous ces chiots ?"

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Nicholas Butler
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeVen 28 Sep 2012 - 15:52

[Oh, quel beau kit drunken]

En parlant de cliché, nous ne nous étendrons pas sur la réaction émotionnelle, psychologique et, oui, physique, totalement disproportionnée de Nick au simple contact léger de la jeune femme près de lui. À sa décharge, Nick n’était pas un grand séducteur et avait une expérience limitée dans le domaine, sans être tout à fait novice. Et, depuis son arrivée à Sywhaîd, ce contact était à peu près la chose la plus érotique qui lui soit arrivé. Du moins depuis ce fameux soir où il avait récupéré Marianne blessée sous son arbre. Mais ce souvenir qu’il avait repassé en boucle pendant de nombreuses nuits pâlissait en comparaison du moment présent, de la chaleur réelle qui se dégageait d’elle et de l’odeur de sa peau et de sa sueur. Il ne se rendit compte d’à quel point il avait laissé ses pensées divaguer que quand la question de Marianne le ramena brutalement sur Terre. Il se racla la gorge.

- Je vais enterrer ces deux-là, commença-t-il avec un geste du menton vers les deux petites formes dans leur serviette.

Il se serait giflé. Pourquoi, dès qu’il se retrouvait avec Marianne, une des femmes les plus belles qu’il ait jamais vues, la situation était-elle toujours la moins romantique possible ? Quand il ne devait pas la soigner, voilà qu’il se mettait à parler d’enterrer des chiots. Aurait-il pu dire quelque chose de moins approprié ? À moins qu’au contraire ce ne soit tout à fait approprié. Après tout, Marianne s’était retrouvée là par hasard, pas parce qu’elle le cherchait. Elle n’avait, elle, probablement aucune visée romantique le concernant. En tout cas, elle ne réagissait pas comme une adolescente à peine pubère sous prétexte que leurs bras s’étaient effleurés. Elle n’était pas restée ce soir pour profiter de sa compagnie ou de sa conversation (et heureusement, elle en aurait été pour ses frais) mais pour aider Leia. Et c’était donc que le sort des chiots l’intéressait. Probablement bien plus que tout ce qu’il pourrait dire d’autre.

- Et les autres… poursuivit-il avec un vague mouvement du bras. Ils se feront adopter j’imagine, je ne vois pas Seth les garder les quatre. Ni moi.

Il tourna la tête vers elle et croisa son regard. Il déglutit.

- Euh…

Il ne savait absolument plus ce qu’il voulait dire. Il savait ce qu’il voulait faire, oui, mais c’était ridicule. Alors il se contenta de :

- Tu voudras peut-être en garder un ?
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Marianne Loisel
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeJeu 8 Nov 2012 - 16:50

...Les chiens, vraiment ? Elle n'avait pas trouvé meilleur sujet de conversation ? Délicieusement calée tout contre le beau médecin, il fallait vraiment qu'elle lui demande son avis sur les deux corps sans vie qui gisaient à quelques dizaines de centimètres d'eux ? Et après ça, se serait quoi ? La religion ? La politique ? Elle se serait giflée. Si seulement elle avait réussi à se comporter autrement que comme une adolescente à peine pubère ! On aurait pu croire qu'avec son, hum, expérience, Marianne se comporterait de manière un peu plus adulte, mais non : un effleurement d'épaule, une légère odeur de musc, la vibration sourde provoquée par quelques mots prononcés... et il n'y avait plus personne. Cerveau aux abonnés absents, repassez plus tard. Nick parlait, elle l'entendait, elle percevait des mots et même des portions de phrase mais paraissait incapable d'en restituer le sens exact. Marianne entendait bien qu'il était question d'adoption de chiens mais sentait son esprit se focaliser sur les éléments "Nick", "tendresse" et "fourrure" pour bâtir des scénarios n'ayant pas grand-chose à voir avec la conversation initiale. Pour la seconde fois, Marianne pouvait bénir le destin [ah ! celui-là !] d'avoir choisi un cadre nocturne pour cette entrevue avec le troublant jeune homme.

Ohlala, et voilà qu'il tournait la tête vers elle et que leurs regards se croisaient. Pas avec ça qu'on allait améliorer la réputation des blondes. De fait, il fallut bien deux secondes au spécimen présent pour répondre à la question qui lui était posée. Hen, quoi ? Qui, elle ?

"Qui, moi ?"

Non, non, le troisième larron planqué depuis trois heures derrière l'étagère de confitures de quetsches.

Marianne se pinça les lèvres et sourit.

"Je veux dire... Je ne sais pas trop si je saurais..."

Il lui semblait qu'en fait de paroles, une pâtée dégoulinante et parfaitement inintelligible s'échappait de ses lèvres. Mais aussi, qu'en avait-elle à faire, des petits chiots ? Quelle était l'abrutie qui avait lancé la conversation sur eux, d'abord ? Seigneur, qu'il mette fin au massacre, qu'il la fasse taire ! D'un baiser, par exemple !

"Mais je peux, si tu veux."

Ouhla. Etait-elle bien en train d'accepter d'adopter un chiot juste parce qu'un beau et troublant jeune homme le lui avait proposé ? N'était-ce pas un poil léger, comme argument ? Pour un truc qui allait sans doute durer... euh, elle ne savait pas exactement combien de temps ça vivait ces chiens-là, mais forcément plusieurs années, non ?

"Je peux t'aider à les enterrer. Ceux-là", corrigea-t-elle donc, avant que son interlocuteur n'aille imaginer :
1) qu'elle était une grande fan de 30 millions d'amis.
2) qu'elle aimait enterrer des chiots vivants.

Elle se hâta d'enchaîner par un sourire, histoire de faire oublier l'incohérence lamentable de ses propos. Blonde, disions-nous donc.

"Je veux dire, si as envie de moi ;

"pour t'aider"
, ajouta-t-elle avec retard. Tout compte fait, pas sûr qu'il fasse tout à fait aussi sombre que nécessaire, dans ces réserves.
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitimeLun 3 Déc 2012 - 15:21

Marianne hésitait, Marianne bégayait et Marianne rougissait. Marianne proposait même de l’aider à enterrer des petits chiens mort-nés, activité des moins réjouissantes. Même Nicholas était capable de s’en rendre compte et, malgré ses connaissances lacunaires concernant les théories de Freud, le temps de retard dans la dernière réplique de la demoiselle ne laissait guère de place au doute. Donc, Nicholas finit par percuter que, peut-être, le plaisir qu’il éprouvait en présence de Marianne, était réciproque et que l’intérêt qu’éveillait en lui la demoiselle n’était pas tout à fait à sens unique. En prenant conscience de tout cela, un autre que Nicholas aurait sans doute tourné la tête de 90° et embrassé la jeune femme. Il n’en fit rien.

Certes, Marianne lui plaisait. Il la trouvait plus que ravissante, aimait sa conversation, lui trouvait beaucoup d’esprit, de douceur et de force. Mais il n’était pas sûr de pouvoir s’embarquer avec elle dans ce que vivaient d’autres habitants de la Lande : les Ariemily, les Wrozen et autres Seth/Bulle. Car il n’était pas comme eux, libre de ses mouvements et de ses engagements. Rain n’allait toujours pas bien, même si son état actuel était moins préoccupant que quelques mois auparavant, et elle restait sa priorité. Avait-il le droit de promettre quoi que ce soit à Marianne, même maintenant qu’il était presque convaincu qu’elle recevrait une avancée de sa part sans répugnance ? Elle ne méritait pas quelqu’un qui ne la mettrait pas au premier plan. D’un autre côté, sa situation avec Rain était connue de tous et, malgré cela, Marianne ne semblait pas fuir sa compagnie, au contraire. Méritait-il, lui, une vie solitaire et malheureuse, alors qu’il n’avait pas trente ans ?

Nicholas prit une grande inspiration et, négligeant de rebondir sur la question du chiot à adopter ou des chiots à enterrer, il lança, sans respirer :

- Marianne, est-ce que tu voudrais aller prendre un verre avec moi au pub, un de ces soirs ?
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MessageSujet: Re: Who let the dogs out?   Who let the dogs out? Icon_minitime

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